Brièvement, ce sera dur (rires) ! J’ai pas mal bougé dans ma carrière mais tout a commencé avec « le Maître » Jean-Pierre Dubois chez qui j’ai débuté, 3 ans en apprentissage et 3 ans en tant que salarié. J’ai quasiment tout appris chez lui et il m’a confié pas mal de responsabilités. J’ai eu la chance d’être le lad de GANYMEDE, mais il y avait d’autres bons chevaux comme GOGO, HERMES DU BUISSON et j’en passe… Mon meilleur souvenir reste la victoire de GANYMEDE dans le Grand Prix d’Oslo qui fût un moment magique et inoubliable pour moi, étant tout jeune.
J’ai par la suite travaillé 6 mois pour Fabrice Souloy, puis un an chez Michel Royer. Je suis ensuite allé rejoindre mon frère Cédric aux Etats Unis lui qui était déjà installé depuis 10 ans sur place durant une autre année. De retour en France, j’ai collaboré trois mois avec l’Ecurie Des Charmes, quelques mois chez Loïc Groussard, six mois chez mon ami Grégoire Houel pour le dépanner je me suis enfin lancé dans le grand bain en m’installant à mon compte. Pour cela, j’ai eu la chance d’avoir une quinzaine de boxes chez Michel Vallée qui avait 7/8 chevaux et cherchait un entraîneur. C’était idéal car je ne prenais aucun risque au niveau financier. Il faut dire qu’un cheval comme LEADER PELLOIS m’a beaucoup aidé, prenant 100 000 euros en une année.
En 2006, mon frère est rentré des Etats Unis et nous avons investis ensemble dans l’achat du Haras de la Houssaie situé à Chaumont (61). Nous sommes hyper équipés (piscine, marcheur, …) avec une piste de 800m, et deux lignes droites de 1200m. Le Haras s’étend sur 25 hectares et dispose de 50 boxes. Nous essayons d’être au top au niveau des installations afin de faire progresser nos chevaux mais aussi nous personnellement car on en apprend tous les jours dans ce métier !
J’ai eu la chance d’évoluer en terme de résultats (financiers, nombre de victoires) chaque année mais le but premier est de rester dans une certaine constance et faire fonctionner l’entreprise correctement.
Gagner au niveau Groupe 1 avec BAGGIO DU CHATELET qui domine sa génération au trot monté à l’heure actuelle. Il en a trois à courir cette année donc on en chopera bien un (rires).
Oui exactement, mais il m’en manque une pour pouvoir disputer les groupes. J’espère que mes « petits jeunes » me permettront de la gagner cet été sur des hippodromes que j’apprécie comme Rambouillet ou Francheville. Je pourrais ainsi me faire plaisir avec BAGGIO lors d’une préparation (rires).
Oh oui et c’était assez drôle puisque c’était ma première drive ! C’était pour Mr Dubois avec un cheval qui s’appelait HIGH DREAM. Je voulais partir derrière Hédi Le Bec qui avait la première chance et je me suis fait avoir car nous sommes tous les deux mal partis. Finalement, je me suis quand même imposé et tout content d’appeler mon patron après la course pour lui annoncer la bonne nouvelle, il me répondit : « Ca c’est dommage ! Tu vas croire que c’est facile maintenant !
Je suis stressé de nature et il m’arrive de faire des bêtises, mais moins maintenant (rires). Plus sérieusement, j’ai toujours préféré préparer un cheval et l’amener au top plutôt que de m’asseoir sur un sulky. Il y a des gars qui font cela tous les jours et il est préférable de leur laisser le travail où eux connaissent les erreurs à ne pas commettre.
Biensûr ! J’ai mûri et j’ai appris énormément au fil de ces dernières années. J’ai évolué dans ma manière d’entraîner, mais aussi de manager mon équipe et dans la gestion de la carrière de mes chevaux. De toute manière, je pense que pour réussir il faut déjà choisir les personnes avec qui tu souhaites travailler et qui possèdent une philosophie commune.
J’ai deux salariés slovènes, Gorazd Bratkovic et Dusan Krack, et oui c’est original, plus une apprentie Camille Cougnard.
GANYMEDE bien évidemment qui restera le premier champion que j’ai pu approcher de très près, mais aussi TROPHY CHARM qui m’a fait gagner mon premier Groupe 1, et BAGGIO DU CHATELET plus récemment qui n’a certainement pas fini de me faire vibrer.
Question très difficile ! J’ai toujours eu une grande admiration pour COCKTAIL JET qui était un véritable champion. Mais j’aime beaucoup aussi JAG DE BELLOUET et READY CASH.
Je suis un bosseur et j’aime le travail bien fait. Mon gros défaut est que je suis stressé de nature mais aussi impatient à certains moments.
Marc Gladine est un super ami qui travaillait dans les chevaux auparavant et a également fait ses classes avec moi. Il est désormais devenu restaurateur.
Oui à la famille Dubois de m’avoir permis de toucher des semi-classiques dans mon écurie et de m’avoir fait progresser à grands pas durant toutes ces années.
J’étais prédestiné à être marchand de bestiaux comme mon père mais avec le scandale de la vache folle à l’époque, le marché se cassait la figure. Un été, je suis allé travailler chez mon oncle Gilles Lefrou pour lui rendre service et j’ai attrapé le virus des chevaux.
JMB sans hésitation. Avec tout ce qui lui est arrivé ces dernières années, il est encore au sommet de la hiérarchie des drivers.
JMB encore (rires). Le travail qu’il a fait avec KESACO PHEDO pour le Prix d’Amérique est tout simplement énorme. Je pense que s’il n’avait pas eu tous ces soucis de santé, il aurait une écurie encore plus forte et plus grande qu’à l’heure actuelle.
Je ne trouve pas très logique la baisse de l’allocation attribuée au gagnant (elle est passée de 50% à 45%). Je trouve également qu’il y a beaucoup trop de courses et que c’est devenu une « usine à fric ». On ne passe pas assez de temps à interviewer les professionnels et connaître leurs analyses à chaud alors que le parieur attend ce genre d’information. Il faut également que les sociétés de courses se « bougent » pour ramener du public dans les tribunes, c’est très important pour le spectacle et il est toujours plus agréable de courir devant une tribune pleine plutôt que vide !
Le gros point négatif je trouve est l’inégalité dans le temps accordé aux professionnels. Certaines personnes sont abandonnées alors qu’elles possèdent un talent indéniable et font preuve de beaucoup de réussite.
Je suis un fan inconditionnel du PSG et j’essaie de ne rater aucun match. J’espère pouvoir aller les voir en finale de Ligue des Champions l’année prochaine.
Je vais tenter d’assurer pour les lecteurs et je dirai BAGGIO DU CHATELET dans le Prix d’Essai au mois de Juin à Vincennes. Je me laisse le temps de bien le préparer comme cela (rires).
J’aurais AMTAO sûrement vendredi prochain à Meslay Du Maine qui peut jouer un bon rôle, AMITIE D’ORGERES le 13 Mai à Vincennes mais qui ne courra seulement si je la sens en belle condition physique. VICTOR sera à suivre sous la selle dans les prochains mois. J’ai encore quelques B inédits que j’aime bien et il faudra les suivre de près, même avec moi au sulky (rires).
Un petit conseil, suivez très attentivement Nicolas Raimbeaux dès maintenant si vous ne le connaissez pas encore car ce professionnel fort prometteur devrait certainement devenir l’un des top entraîneurs d’ici quelques années
Copyright © 2025 BRUITSDECURIES, Tous droits réservés.