Grégory Thorel

Mon père était entraîneur et j’ai comme bon nombre de gamins dans ce cas attrapé le virus des courses. Je suis parti à 14 ans faire l’école de Vimoutiers puis Graignes par la suite. J’ai effectué mon apprentissage chez des entraîneurs tels que Michel Donio, Fabrice Lercier, Daniel Lassaussaye ou encore Louis Baudron. A l’âge de 28 ans en 2011, j’ai décidé de m’installer à mon propre compte.

Je loue des boxes à Nonant-Le-Pin (environ 30-40) depuis 3 ans et je partage les équipements avec les autres entraîneurs installés sur place comme Jean Baudron par exemple. Je m’occupe du débourrage pour certains professionnels, avec environ 70-80 poulains par an. Je travaille surtout en intervalles sur une piste de 1100m et j’ai également à disposition une ligne droite de 1400m. J’engage 4 salariés dont Anthony Ménager qui est mon premier garçon et Cédric Lefait pour les poulains et le débourrage. Chacun possède une aide humaine dans sa tâche.

J’envisage par ailleurs d’acquérir en 2015 une trentaine d’hectares à quelques kilomètres du Haras du Pin pour posséder mes propres installations et organiser les équipements selon ma méthode d’entraînement.

Chaque année a été meilleure que l’autre et je souhaite que cela puisse continuer ainsi. Cette année sera probablement ma meilleure année avec l’éclosion de chevaux tels qu’ALDERMAN.

Gagner le Prix d’Amérique (rires). Plus sérieusement, je n’aime pas me fixer de gros objectifs et le but principal est de développer continuellement « ma petite entreprise »

En effet, en effet (rires). Je ne suis un grand passionné de la drive mais j’aime me faire plaisir de temps en temps. Je préfère tout simplement préparer mes chevaux en vue de certains objectifs et je pense qu’un pilote saura mieux te conseiller après une course sur les réglages  à effectuer pour l’avenir du cheval.

Non pas particulièrement mais j’aime endurcir mes chevaux afin qu’il puisse aller de l’avant en course sans se soucier des adversaires ou être victime d’éventuels aléas de course.

C’était pour l’entraînement de Michel Donio sur l’hippodrome de Rouen. Le cheval s’appelait LE BOY BLUE pour la casaque Maréchal. Je n’ai que 16 victoires mais quasiment toutes pour des casaques prestigieuses, cela compense (rires).

PHLEGYAS pour l’entraînement de Louis Baudron et aujourd’hui c’est mon petit « crack » ALDERMAN qui malgré un problème au tendon il y a quelques mois, ne cesse de s’illustrer désormais.

VILLAGE MYSTIC sans aucun doute car j’ai eu la chance de le débourrer. D’ailleurs, ce cheval a une petite histoire. Sa mère NETCHKA D’ORGERES a été victime de colliques durant sa gestation. Le vétérinaire a voulu la faire avorter mais Louis Baudron a refusé, souhaitant la sauver sans pour autant perdre le poulain. Finalement, tout s’est bien passé et le crack a pu naître dans de bonnes conditions. Quand on connaît la suite de l’histoire… Louis aurait pu passer à côté d’un champion !

Je suis parfois brutale dans mes paroles mais en aucun cas rancunier. Il ne sert à rien de perdre du temps avec des enfantillages et je retrouve très vite le sourire et la bonne humeur.

Louis Baudron avec lequel on ne peut rester deux jours sans s’appeler. D’’ailleurs, il vient parfois s’entraîner avec moi au Haras et nous avons déjà prévus de passer les fêtes ensemble.

Je serais resté dans le milieu de l’agriculture car j’aime cet environnement.

Jean Michel Bazire est indétrônable et il le prouve chaque année. Le mec invente de nouvelles choses à chaque fois et tu ne sais jamais ce qu’il va te sortir dans chaque course.

Quant à Sébastien Guarato, il n’a plus à faire ses preuves dans le domaine de l’entraînement et il sait transformer un cheval en un temps record. On pourrait dire que c’est « l’homme qui murmure à l’oreille des chevaux » (rires)

Je trouve qu’il y beaucoup trop de courses et le rythme de travail est devenu infernal pour nous professionnels. Par ailleurs, les allocations en réunion premium sur les hippodromes de province sont trop élevées et un cheval qui n’a pas de gains peut tripler ceux-ci en une course. Il faudrait peut-être revoir ce système de rétribution des allocations.

Je ne m’intéresse pas plus que ça aux médias et je préfère m’occuper de mes chevaux, c’est ma principale préoccupation. De toute manière, comme partout, il y a des bons et des mauvais mais ce n’est en aucun cas mon problème.

J’adore le karting mais je n’ai pas trop le temps de pratiquer à vrai dire.

Aucun (rires). A vrai dire, je vais tenter de viser juste avec mes espoirs de l’écurie en espérant que chacun gagne une ou deux courses. Ce serait déjà une très belle satisfaction !

ALDERMANBLOOMA D’HERIPREVIC DE LA FERMEVALOINICBOLIDE JENILOUCALIECUIZZY SMILING (les commentaires sont dans le dossier spécial meeting)

CALIE auteur de bons débuts devrait ouvrir son palmarès dimanche sur l’hippodrome de Chartres

Oui, à Sylvain Roger qui m’a beaucoup aidé dans ma carrière et c’est une homme pour lequel j’aurais bien aimé travailler.